La conduite accompagnée (CA) a été introduite en France dans le but de permettre aux apprenants de parfaire leur formation de conducteur en dehors d’une école de conduite. Elle permet également à l’apprenant de conduire pendant des mois et donc d’acquérir un maximum d’expérience sans frais supplémentaires.
Comment fonctionne la conduite accompagnée
La conduite accompagnée fonctionne en parallèle des leçons de conduite traditionnelles dispensées par une auto-école et peut bénéficier à tous les apprenants de plus de 17 ans, y compris donc aux conducteurs âgés.
Après avoir réussi l’examen théorique, l’apprenant recevra une formation pratique dans une école de conduite, soit au moins 12 leçons d’une heure, avant de poursuivre sa formation en conduisant sous la surveillance de son accompagnateur. Ce dernier doit avoir obtenu au préalable un permis du ministère des transports l’autorisant à accompagner un apprenti conducteur. La compagnie d’assurance du véhicule doit également avoir fourni une attestation (avenant) certifiant qu’en cas d’accident, les dommages causés à un tiers sont couverts par la police d’assurance responsabilité civile automobile en question. Cet avenant est gratuit.
Le véhicule utilisé pour la conduite accompagné doit être couvert par un permis de conduire de la catégorie B. Un panneau spécial de 20 x 13 cm représentant doit être apposé à l’arrière du véhicule afin d’indiquer aux autres usagers de la route que la voiture est conduite par un apprenti conducteur. Le véhicule doit également être équipé de deux rétroviseurs intérieurs.
Qui peut être conducteur accompagné ?
Le conducteur accompagnateur peut être un membre de la famille de l’apprenti conducteur (père, mère, oncle, cousin, etc.) ou un ami proche. Il doit être titulaire de son propre permis de conduire de catégorie B depuis plus de 6 ans et doit pouvoir prouver qu’il n’a pas été reconnu coupable d’une infraction au code de la route ou qu’il ne s’est pas vu retirer son permis au cours des 5 dernières années. En outre, le conducteur accompagnateur doit avoir assisté à au moins 2 des leçons pratiques de l’apprenti conducteur avec le moniteur de l’école de conduite.
Le rôle de l’accompagnateur
Il s’agit d’un rôle pédagogique extrêmement important. L’accompagnateur aura une expérience pratique de la conduite et reconnaîtra immédiatement certaines situations dangereuses que l’apprenti conducteur n’est pas encore capable de détecter. Comme l’apprenti conducteur n’a pas encore pleinement développé sa conscience du danger réel, l’expertise de l’accompagnateur est surtout nécessaire pour compenser cette lacune.
Le conducteur accompagnateur est considéré comme le seul conducteur de la voiture, ce qui signifie qu’il sera tenu pour seul responsable en cas de besoin. Ne disposant pas des doubles commandes (volant, frein, etc.) et ne pouvant donc pas intervenir directement dans la conduite du véhicule, le conducteur accompagnateur doit pouvoir s’appuyer entièrement sur la relation de confiance qu’il a établie avec l’apprenti conducteur.
Catégories supplémentaires
Au Luxembourg, le permis de conduire de la catégorie B n’est valable que pendant 2 ans, ce qui signifie que son titulaire est considéré comme étant en formation pendant cette période, au cours de laquelle il devra suivre une formation pratique supplémentaire d’une journée au Centre de Formation pour Conducteurs de Colmar-Berg.
Les conducteurs peuvent accéder à ce cours au moins 3 mois après l’obtention de leur permis. La formation dispensée a pour but de sensibiliser les conducteurs novices à la difficulté de maintenir un véhicule sur la route en toute sécurité, surtout dans des conditions défavorables. Le conducteur novice est donc tenu de faire preuve de prudence et d’adopter un style de conduite défensif. Les exercices portent donc sur la conduite sur route verglacée, le freinage d’urgence, l’aquaplaning, etc.
Le certificat de participation délivré à la fin du cours donne droit à un nouveau permis.
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